Depuis la fin 2020, le Global Web Index (GWI) interroge ses répondants sur leur utilisation de 8 plateformes sociales : Facebook et Facebook Messenger ensemble, Instagram, TikTok, Snapchat, X (ex-Twitter), Pinterest, LinkedIn et Reddit. Pour chacune, le questionnaire aligne cinq propositions : pur divertissement, information sur les produits et les marques, actualité, messagerie et finalement partage de photos et vidéos. Cette question permet non seulement le profilage des utilisations, mais aussi l’évolution dans le temps. Pour la facilité et la lisibilité, nous nous sommes limités dans nos graphiques à la donnée portant sur les deux vagues trimestrielles de 2025 pour l’ensemble des répondants belges.

Sans doute parce que la question inclut Messenger, le combo Facebook+Messenger est la plateforme qui est la plus fréquemment utilisée pour échanger avec famille et amis, activités également assez communes auprès des utilisateurs d’Instagram ou de Snapchat. C’est aussi chez Meta (combo Facebook+Messenger et Instagram) que le partage photo et vidéo est le plus souvent pratiqué. Quant au "contenu amusant ou divertissant", il est assez prisé chez Meta mais aussi proportionnellement au reste des usages sur la plateforme TikTok. LinkedIn et X se caractérisent tous deux par des publics de niche, selon le GWI, mais des publics aussi très soucieux de s’informer sur l’état du monde.

L’info sur les produits et marques est souvent l’usage le moins courant, mais chez certains cette proposition émerge comme proportionnellement plus importante que d’autres usages : c’est par exemple le cas sur Pinterest ou dans une certaine mesure sur TikTok.

L’historique des données montre évidemment des évolutions, comme la perte de vitesse de X et la croissance de l’ensemble des usages de TikTok ou d’Instagram. L’approche générationnelle tend à montrer de fortes variations selon l’âge du répondant, au profit des TikTok ou Snapchat par exemple.

Reste que les plateformes les plus utilisées sont celles de Meta. Vu la pénétration massive de Facebook, on comprend l’émoi qu’expriment certaines catégories d’annonceurs - humanitaires ou "non-profit", assimilés aux politiques par Facebook - confrontés à l’impossibilité d’y placer leur publicité dans les jours qui viennent. On retiendra par ailleurs que chaque plateforme se caractérise par une empreinte plus ou moins spécifique en termes d’usage, ce qui confère à chacune un "climat" particulier.